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PPRI / Zone inondable ... Procès tempête Xynthia s'ouvre aujourd'hui (3)

"Cinq semaines d'audience, plus de 120 parties civiles… C'est un long procès qui s'ouvre lundi 15 septembre, appelé à durer jusqu'au 17 octobre au centre de congrès Les Atlantes des Sables-d'Olonne, aménagé en tribunal pour l'occasion.


Lire (édition abonnés) : En Vendée, les blessures à vif de la tempête Xynthia

La tempête. Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, 53 personnes avaient perdu la vie, principalement en Vendée et en Charente-Maritime, dont 29 à La Faute-sur-Mer, après le passage de la tempête Xynthia sur la côte Atlantique. La plupart des victimes avaient péri noyées dans leurs maisons, inondées après la submersion d'une digue.

Le procès. Les deux premières semaines d'audience vont être consacrées au rappel des faits, aux compte-rendus d'expertises et aux témoignages d'une cinquantaine de victimes. Ces dernières vont raconter ce qu'elles ont vécu la nuit du drame, lorsque les flots ont débordé des digues et englouti des lotissements, piégeant les habitants durant leur sommeil.

Les prévenus. René Marratier, maire de La Faute-sur-Mer de 1989 à mars 2014, son adjointe à l'urbanisme Françoise Babin, Philippe Babin, agentimmobilier, et Patrick Maslin, gérant de sociétés de construction et conseiller municipal, sont poursuivis pour homicides involontaires aggravés et mise en danger de la vie d'autrui. Alain Jacobsoone, à l'époque directeur départemental adjoint des territoires et de la mer, est poursuivi pour homicides involontaires aggravés pour avoir négligé d'alerter le maire sur les dangers de la tempête qui s'annonçait. Ils risquent tous au maximum cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.

Les enjeux. Le drame a entraîné un vif débat sur les responsabilités de l'Etat et des élus locaux dans l'urbanisation de ces terrains à risque. Les victimes veulent comprendre comment 29 personnes ont pu trouver la mort dans des lotissements, où certaines maisons venaient d'être construites, dans une zone très restreinte surnommée plus tard la « cuvette mortifère ».

Une autre question porte sur le dispositif d'alerte et de prévention, car nombreux sont les habitants qui ne savaient pas qu'ils habitaient dans une zone à risque, et personne ne les avait prévenus la veille du drame qu'une alerte rouge avait été déclenchée.

Les conséquences de la tempête. Pour les assureurs, le coût de la tempête a été estimé à 1,5 milliard d'euros. Pour l'Etat, la facture s'est élevée à plus de 400 millions d'euros en raison principalement des crédits nécessaires pourracheter les maisons situées dans les zones à risque sur le littoral, dont 522 maisons à La Faute-sur-mer, ensuite détruites.

Le jugement est attendu le 12 décembre.

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